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Rêver grand: Pourquoi c’est dans la nature des adultes de freiner les rêves des enfants (et comment faire autrement!)


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« Tu rêves trop. »« Ça n’existe pas, ce métier-là. »« Sois réaliste. »


Quand on parle de "rêver grand", tu as peut-être déjà dit ou entendu ces phrases : « Tu rêves trop. », « Ça n’existe pas, ce métier-là. », « Sois réaliste. ». Elles sont rarement prononcées avec malveillance. Bien au contraire, elles partent souvent d’une intention protectrice, d’un désir sincère de préserver l’enfant des déceptions de la vie. Pourtant, ces phrases ont un effet insidieux : elles freinent l’imaginaire, limitent les possibles, et entachent le désir naturel d’explorer, d’oser et de construire un avenir à la hauteur de ses rêves.


Dans cet article, on décortique ce réflexe bien humain de contenir les rêves des enfants. Et surtout, on explore comment s’en libérer pour, enfin, les encourager à rêver grand et à croire en eux. Car derrière chaque rêve d’enfant se cache une étincelle précieuse qui, si elle est nourrie, peut devenir une flamme immense.



1. Parce qu’on projette nos propres limites

Quand un enfant s’exclame qu’il veut devenir astronaute, inventeur de nuages, ou danseur sur Mars, notre premier réflexe peut être de sourire... ou de réagir par le doute. Non pas parce que ces idées nous dérangent en soi, mais parce qu’elles résonnent en nous comme un rappel de ce qu’on n’a pas osé faire.


Des rêves qu’on a enterrés, des blessures qu’on a camouflées, ou des ambitions qu’on a dû abandonner pour « entrer dans le rang ».


Alors, sans s’en rendre compte, on projette notre expérience sur l’enfant. On croit le protéger en le ramenant à la « réalité », mais ce qu’on fait, c’est l’empêcher de rêver plus grand que nous. Pourtant, ce n’est pas à nous de définir les limites de son monde : c’est à lui de les explorer.



  • Et si, au lieu de protéger, on étouffait ses possibles ?


2. Ne pas rêver grand par peur de la souffrance ou de l’échec

Un autre frein courant? La peur qu’il souffre. Qu’il tombe. Qu’il vive la déception. On se dit alors : « Je préfère qu’il ne se fasse pas d’illusions. »


Mais rêver, ce n’est pas fuir la réalité. C’est y injecter une dose de sens, de courage, de désir. L’échec ne devrait jamais être un argument pour ne pas essayer. C’est un passage, parfois douloureux, mais nécessaire. C’est en tombant qu’on apprend à se relever. C’est en rêvant qu’on trouve l’énergie de recommencer.


  • Empêcher un rêve, c’est parfois éteindre une graine avant même qu’elle ait eu la chance de pousser.


3. Parce qu’on vit dans un monde rationnel et "réaliste"

Notre société valorise la performance, la productivité, la rentabilité. On apprend à penser en termes de diplômes, de métiers sécuritaires, de revenus stables. Et les systèmes scolaires eux-mêmes valorisent ce qui est mesurable, ce qui entre dans des cases.


Mais un enfant n’est pas un projet professionnel. Il est une parcelle de vie qui cherche à s’exprimer, à explorer le monde à sa façon. Les rêves d’enfant sont souvent illogiques, incongrus, farfelus. Et c’est exactement ce qui fait leur richesse : ils ouvrent la voie à la création, à l’audace, à l’innovation.


  • Rêver, c’est créer. Et c’est exactement ce dont notre monde a besoin.


4. Parce qu’on oublie comment c’est, rêver grand

Peut-être qu’on a oublié. Oublié ce que ça fait de s’émerveiller. D’avoir les yeux brillants à l’idée d’un avenir encore flou, mais rempli de promesses. Avec les années, les obligations, les factures, la routine… on a mis nos propres rêves de côté. Alors quand un enfant rêve tout haut, cela peut nous confronter. Cela peut même nous faire mal.


Mais si, au lieu de réagir par scepticisme ou humour, on l’écoutait vraiment? Si on se laissait contaminer par sa fraîcheur, son audace, sa liberté?


Et si, au lieu de l’arrêter, on le laissait nous inspirer ?


« L’imagination est plus importante que le savoir. » — Albert Einstein
« L’imagination est plus importante que le savoir. » — Albert Einstein

Comment les laisser rêver grand?

Pas besoin d’être parfait. Ni de devenir un parent "magicien". Laisser un enfant rêver, ça commence par des gestes simples, mais puissants :


1. Accueillir ses idées sans jugement

Laisse-le parler de son envie de construire des maisons en nuages, d’apprendre à parler aux dauphins ou de vivre sur une autre planète. Résiste à l’envie de corriger ou de ramener à la réalité. Son imagination est son laboratoire de découverte.


2. Poser des questions ouvertes

Plutôt que de dire « Ce n’est pas possible », demande-lui : « Qu’est-ce qui t’attire là-dedans? », « Tu crois que tu aurais besoin de quoi pour faire ça? ». Tu valides ainsi son idée tout en l’encourageant à pousser sa réflexion.


3. Partager tes propres rêves (même ceux oubliés)

Parle-lui du moment où tu voulais devenir pilote, clown ou inventeur de robots. Même si tu ne les as pas réalisés, ces rêves font partie de toi. Les partager, c’est lui montrer que le rêve est un langage universel.


4. Offrir des ressources qui nourrissent l’imagination

Livres inspirants, jeux symboliques, podcasts d’exploration, outils créatifs… Tout ce qui ouvre un espace mental pour explorer l’imaginaire est une semence d’avenir.


5. Transformer les réflexes

Change « Ça n’existe pas » par « Raconte-moi comment tu l’imagines ». Change « Sois réaliste » par « Et si on trouvait un moyen de le rendre possible? »


En résumé

Freiner les rêves des enfants n’est pas le fruit d’un manque d’amour. C’est souvent un trop-plein de peur, de protection, de souvenirs. Mais aujourd’hui, on peut choisir autrement. On peut offrir un espace où leurs idées prennent vie. Où leurs ambitions, aussi folles soient-elles, trouvent une oreille bienveillante.


Car rêver, c’est le premier pas vers l’action. Et c’est exactement ce dont notre monde a besoin : des humains qui ont osé rêver lorsqu'ils sont enfants.


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Et si on laissait nos enfants rêver librement… pour qu’ils aient un jour le courage de bâtir un monde un peu plus grand que le nôtre?


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